La Reine du Muguet a 100 ans (1922-2022)

En 1922, le maire de Compiègne, Robert FOURNIER-SARLOVÈZE souhaita ranimer la vie culturelle de la Cité impériale encore meurtrie au sortir de la Grande Guerre. 

C’est après une rencontre avec le maire de la ville de Rambouillet qu’il décida de mettre en place une fête célébrant le renouveau, le printemps, la jeunesse à travers l’élection d’une reine.

La première Reine, Suzanne JACQUEMAIN

L’organisation de la première fête fut assurée par un comité d’organisation subventionné par la municipalité. Le Syndicat d’initiative, fraichement reconstitué, apporta son concours.

Suzanne JACQUEMAIN devint ainsi le samedi 7 mai 1922 la première Reine du Muguet. Les concurrentes furent nombreuses, près de 80 jeunes femmes. Si la cérémonie fut présidée par le Maire, entouré des élus du conseil municipal et de membres du Syndicat d’initiative, seules les candidates eurent le droit de voter. Ainsi R. FOURNIER-SARLOVÈZE salua :

le nouveau progrès fait par la ville de Compiègne qui inaugure son premier suffrage féminin.

Pour prendre part au vote et être élue, il fallait alors avoir 18 ans au moins et 25 ans au plus. Chaque concurrente devait inscrire un seul nom sur son bulletin. Suzanne JACQUEMAIN fut ainsi élue reine par 21 voix, suivie par deux de ses concurrentes qui devinrent ses demoiselles d’honneur.

Elle ne fut pas « couronnée » lors de cette soirée qui se tint à l’hôtel de ville mais lors de la Fête du Muguet du 21 mai dont voici le programme paru dans le Progrès de l’Oise du 17 mai 1922.

Progrès de l’Oise du 17 mai 1922

Une fête propice aux affaires ?

Au-delà de la fête populaire souhaitée par R. FOURNIER-SARLOVEZE, la Municipalité de l’époque espéra que cet évènement soit bénéfique pour l’économie locale. Ainsi, dès le départ, le Maire de Compiègne souhaita inscrire cette fête dans le temps.

Une réclame spéciale serait faite dans les grands magasins de Paris, chez les grands couturiers et modistes de la capitale, afin d’attirer à Compiègne les nombreuses parisiennes qui font du muguet une sorte de « porte-bonheur ».

Une carte spéciale et des timbres vignettes seront édités pour donner à la publicité toute l’intensité désirable. Dès le matin, dans la ville de Compiègne, les sociétés locales vendraient à leur profit des boutonnières de muguet […]

Délibération du conseil municipal du 18 avril 1922, 1D/COM59, Archives de Compiègne et son Agglomération

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